Storytelling (6/6)
J’ai toujours été fasciné par les films de gangsters.
Les Scorsese, les De Palma, les Ritchie…
Je pense que ces films sont hyper-efficaces sur moi, comme sur plein de gens, parce qu’ils tapent pile-poil sur un fantasme bien enfoui, mais pourtant bien présent.
Je ne parle pas, bien sûr, du fantasme de monter sur des braquos, de vendre de la drogue et de faire couler du sang.
(Ça c’est pas bien, attention ! Encore un coup à se retrouver avec les sbires du virtue signalling sur le dos… Idriss Aberkane a souvent parlé de ce fléau de la vertu ostentatoire dans le monde universitaire. Mais force a été de constater, à plusieurs reprises ces derniers mois, que c’est un virus qui infecte toutes les sphères.)
Non, je parle ici du fantasme de vivre une vie complètement en dehors des cadres.
Libre de tous codes, de toutes règles, de toutes conventions.
Détachée de ce qui est jugé acceptable, décent ou bienséant par nos sociétés.
Vivre selon ses propres règles à soi, tout simplement.
Et vraiment à 100%.
Parce que finalement on parle régulièrement, surtout dans notre petite partie de monde, de vivre selon ses propres règles. Et souvent on propose, comme solution ultime pour y parvenir, de créer un business sur le web.
Mais à bien y regarder, même avec un business prospère, tu ne vis jamais vraiment à 100% selon tes propres règles. Tu es toujours soumis aux lois, à certains codes sociaux, moraux etc…
Un exemple tout bête : aujourd’hui malgré un business qui fonctionne, moi comme plein de gens n’allons probablement pas pouvoir passer les fêtes en famille comme nous le souhaiterions. Parce que d’autres personnes, sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, en ont décidé ainsi pour nous.
Au final, tu n’es jamais vraiment libre et indépendant à 100%.
Et je ne suis pas en train de dire que c’est bien ou que ce n’est pas bien. Évidemment qu’on a besoin de règles pour vivre tous ensemble sans que ça tourne au chaos.
Mais si les films de gangsters fonctionnent aussi bien ?
C’est parce que les histoires de ces personnages qui vivent au-dessus des lois, avec leurs propres règles et leurs propres codes de conduite…
… elles réveillent en nous ce fantasme de liberté et d’indépendance absolue.
Un fantasme inaccessible, certes. Mais c’est justement parce qu’il est inaccessible qu’il est si puissant, car on est par définition attiré par ce qu’on ne peut avoir.
Et ce fantasme ?
Ces histoires nous le font vivre.
Pendant une poignée de minutes, elles nous en font ressentir les émotions.
Dans les tripes.
Aussi, et surtout, elles nous motivent.
Non pas à nous affranchir des lois et à faire n’importe quoi…
(la plupart du temps, les types passent une paire d’années en cabane dans ces films, et finissent par se faire descendre à 45 ans, pour les plus coriaces d’entre eux. Du coup on y réfléchit à deux fois…)
… mais à agir pour se rapprocher un maximum de ce fantasme de liberté absolue.
Elles nous montrent qu’autre chose est possible.
Qu’on est capables de vivre différemment de la masse.
Qu’on peut jouer à un autre jeu que tout le monde.
Qu’en le décidant, et en agissant, on peut faire prendre à notre vie un tournant original, unique, libéré de ce qu’il est communément accepté de faire ou de penser.
En fait, ces histoires nous rappellent simplement qu’on a les rênes de notre vie entre les mains, et qu’on est libres de lui donner la direction qu’on veut.
Que ce soit une direction vertueuse (j’ai choisi celle-là personnellement, au lieu de tuer les gens je préfère les aider)…
… ou pas.
On a le choix.
Et c’est ça la force des bonnes histoires.
Le meilleur terme pour décrire l’effet d’une bonne histoire sur nous, c’est le verbe anglais « to empower ». Elle nous donne du pouvoir, en quelque sorte. Le pouvoir de contrôler notre destinée.
Elle crée de la puissance en nous.
Elle allume notre feu intérieur.
Dans le monde de développement personnel, on parle souvent du système suivant :
Évènement -> Pensée -> Émotion -> Action
Un évènement dans notre vie génère une pensée (différente selon les croyances, les valeurs etc… — la frame — de chacun).
Cette pensée génère une émotion.
Et c’est cette émotion qui génère une action.
À noter que cette action générera un résultat, qui deviendra à son tour un évènement. Et que les évènements que nous vivons impactent notre frame, et donc nos pensées.
Tu me suis ?
Non, tu ne me suis pas.
Bon. Tu me forces à user de mes talents d’illustrateur :
Beau hein ?
Analyse bien ce schéma, il vaut de l’or pour les créateurs que nous sommes.
Vraiment.
Pourquoi ?
Pour le comprendre, je t’invite à faire l’exercice mental de te mettre de la peau de ton prospect (pas le pire exercice que tu puisses faire d’ailleurs, à chaque étape du développement de ton business).
Ton prospect, ce qu’il veut ?
C’est un résultat.
Ce que toi tu sais et que lui ne sait pas, c’est quelles actions il a besoin d’entreprendre pour obtenir ce résultat (s’il le savait il n’aurait pas besoin de toi).
Et ton rôle, au-delà de simplement lui dire ce qu’il doit faire, c’est de l’amener à agir. Savoir c’est une chose, mais pour avoir les résultats qu’il souhaite, il a besoin des deux éléments : information + action.
La question à te poser donc ?
C’est la suivante :
« Dans quel état émotionnel mon prospect doit-il se trouver pour entreprendre ces actions qui génèreront les résultats qu’il veut obtenir ? »
Et de là, tu dois te creuser la tête pour comprendre quelles pensées vont générer chez lui cet état émotionnel, et comment tu peux, toi, générer ces pensées en lui.
Ce qu’il faut comprendre ?
C’est quoi toi, créateur, tu es extérieur au système.
Ses pensées, ses émotions, les actions qu’il entreprend et les résultats qu’il en retire, tout ça c’est son système à lui. Tu n’as pas directement la main sur ce système.
Le seul endroit où tu peux intervenir ?
C’est sur les évènements. Pas sur tous, bien évidemment, ton prospect vis chaque jour des évènements sur lesquels tu n’as aucun contrôle.
Mais tu peux ajouter certains évènements dans sa vie. C’est exactement ce qui se produit lorsque tu lui racontes tes histoires :
Tes histoires sont des évènements que tu amènes dans la vie de ton prospect, qui génèrent des pensées, puis des émotions, puis des actions, et enfin des résultats.
Comme ce sont des évènements, tes histoires ont également le pouvoir de modifier la frame de ton prospect, autrement dit de l’amener à percevoir les choses d’une manière nouvelle.
Et donc de générer des pensées différentes en réaction aux prochaines histoires que tu lui raconteras.
De-même lorsque ton prospect a des résultats, ces résultats deviennent des évènements qui changent sa frame : ses croyances sur lui, et sur TOI notamment.
Ce qui impacte de nouveau ses pensées, ses émotions, ses actions, ses résultats… et ainsi de suite.
Tu la vois la puissance du storytelling ?
Par tes histoires, et les idées que tu y véhicules, tu peux enclencher un cercle vertueux chez tes prospects, qui vont progresser grâce à toi…
… et plus ils progresseront grâce à toi, plus ils auront envie de continuer de progresser à tes côtés.
C’est tellement important de saisir ça, et tellement puissant quand tu le maîtrises.
Quand tu sais quelles histoires raconter…
Comment les raconter…
Quand les raconter…
Dans quel ordre les raconter…
… tu peux ATTIRER tes prospects progressivement vers toi, naturellement, sans jamais les POUSSER.
Tout ça est encore un peu conceptuel pour toi ?
Je te l’accorde.
Mais pas de panique, dans We are Storytellers on va vraiment deep sur le sujet.
Je vais te montrer comment modifier les croyances de tes prospects pour les ATTIRER vers toi et les aider à obtenir les meilleurs résultats pour EUX (n’oublie pas : s’ils gagnent, tu gagnes)…
Comment générer en eux des émotions qui les font passer à l’action…
Comment créer une véritable connexion avec eux, pour qu’ils se sentent bien à tes côtés, et ne pensent qu’à toi et à personne d’autre pour les aider à atteindre leurs objectifs…
… le tout en t’amusant à raconter des histoires.