Contextualisation (5/6)
Tu vois ce que j’ai fait dans sur la page précédente ?
Au travers de deux histoires (mes voyages à Bali, et ma découverte de Seth Godin), j’ai donné de la texture à une idée. Je lui ai apporté de l’épaisseur, de la couleur, de la nuance.
Autrement dit j’ai contextualisé mon idée, de manière à restreindre la marge d’interprétation de mon lecteur.
Car une idée seule, sans contexte, donne lieu à différentes interprétations selon la perception de celui qui la reçoit.
Je t’en ai parlé dans les mails précédents : les expériences que nous vivons et les informations que nous recevons façonnent notre perception de la réalité.
Une même réalité peut être perçue de multiples façons, selon les expériences et les informations de chacun.
(les différences radicales d’opinion sur l’actualité du moment en sont d’ailleurs un excellent exemple.)
Deux choses à comprendre :
La première, c’est qu’on fonctionne par association.
À l’époque, lorsque j’ai entendu Christophe Willem chanter pour la première fois avant de le voir, j’étais convaincu, comme toi peut-être, que c’était une fille.
J’ai inconsciemment associé le timbre de sa voix aux voix féminines que j’avais entendues par le passé, ce qui m’a mené à une interprétation érronée de la réalité.
Lorsque j’ai vu Christophe Willem en images, cela m’a apporté du contexte et ma perception s’est transformée.
Un autre exemple : si tu lis un roman dont le héros est un petit moustachu, tu vas automatiquement te le représenter comme un petit moustachu que tu connais. Ou comme un mélange de différentes caractéristiques humaines tirées des rencontres que tu as faîtes.
Si je lis le même roman ?
La représentation mentale que je vais me dessiner de ce héros sera différente de la tienne.
Mais si le roman est adapté au cinéma, l’image viendra donner du contexte à l’idée de ce petit homme moustachu, nous imposant à toi et moi une représentation unique, différente de celles que nous en avions respectivement.
Cela dit, même si un film laisse moins de liberté d’interprétation qu’un roman, il en laisse malgré tout.
Nous allons associer inconsciemment ce petit homme moustachu que nous voyons à l’écran, son histoire, son comportement, sa voix… à des personnes que nous connaissons, et parfois même à nous-mêmes.
Ce phénomène d’association nous amènera à nous représenter de différentes façons tout ce que le film ne nous montre pas clairement de ce petit moustachu.
Ainsi qu’à ressentir différentes émotions à son sujet : peut-être qu’il générera de la sympathie pour toi, et de l’amertume pour moi. Peut-être que tu t’identifieras à lui et qu’il t’inspirera, alors que moi je le percevrai comme un anti-modèle.
Une réalité.
Deux perceptions.
Deux réactions différentes.
Le deuxième aspect à comprendre, c’est qu’on est sujet à un biais de confirmation qui fait que nous avons une perception sélective de la réalité, et que nous l’interprétons d’une manière qui confirme nos croyances.
Là encore, on le voit bien en ce moment.
Ceux qui croient au discours officiel sur la situation actuelle, ne vont inconsciemment voir que les informations qui confirment leur croyance. Et ils vont interpréter toutes les données, les statistiques etc… d’une manière qui va dans le sens de cette croyance, et qui la renforce.
À l’inverse, quelqu’un comme moi qui est sceptique face au discours officiel, va interpréter les données différemment, et voir davantage les informations qui renforcent sa croyance à lui.
Les deux doivent faire un effort conscient d’objectivité, autrement dit élever leur niveau de conscience, pour éviter au maximum de se faire piéger par ce genre de biais cognitif, et avoir une perception la plus proche possible de la réalité.
En quoi ces deux idées nous intéressent nous, en tant que créateurs ?
Déjà, elles nous montrent qu’une fois encore, tu ne peux pas avoir le contrôle total sur la réaction de tes prospects face à ton message.
En revanche, en le contextualisant au travers d’histoires, d’exemples, de comparaisons, et en confrontant tes prospects à des informations subtilement choisies AVANT de délivrer ce message…
… tu peux faire en sorte qu’ils se rapprochent de la perception que tu souhaites qu’ils en aient, et donc influencer leur réaction.
Puis en installant progressivement chez eux certaines croyances, tu peux les amener à percevoir leurs problèmes et leurs objectifs d’une manière telle que tu représentes une évidence pour eux.
Que lorsqu’ils pensent à ta thématique, c’est à toi qu’ils se réfèrent automatiquement. Chaque nouvelle info confirmant les croyances qui les ramènent à toi.
Et pour ça ?
Le storytelling est ton meilleur allié.
Par les histoires que tu racontes, tu vas donner du contexte à tes idées, les ancrer peu à peu dans la tête de prospects, et les attirer irrémédiablement vers toi.
Et encore bien plus que ça.
Le storytelling est beaucoup plus vaste et puissant qu’on ne le pense…
Beaucoup plus accessible aussi.
Je t’en dis plus sur la page qui suit…