Une force invisible... (2/6)

Bună ziua !

Tu te souviens de ce que je t’ai dit sur la page précédente à propos de la masse des marketeurs d’aujourd’hui ?

« Ils sont peu à peu rattrapés par une autre réalité, qui est que les gens en ont marre de ce type de marketing, et sont de moins en moins dupes. »

Quelques mots là-dessus pour commencer :

Ça me fait doucement sourire quand j’entends des marketeurs dire que « l’email marketing est mort » parce que leurs taux d’ouverture et leurs ventes dégringolent. Ils disent la même chose pour les blogs dès que leur trafic baisse, ou pour Youtube dès qu’ils font moins de vues.

Mais l’email marketing n’est pas mort, loin de là…

(les taux d’ouverture de plein de créateurs, dont les miens et ceux de mes clients, se portent très bien)

… ce qui est mort, c’est LEUR façon de faire de l’email marketing.

Les gens n’ont plus envie d’ouvrir LEURS mails. Parce que personne n’a envie de lire un argumentaire de vente tous les jours. Personne n’a envie de se sentir POUSSÉ à acheter en permanence. Personne n’a envie d’être manipulé et considéré comme une vache à lait.

Je suis convaincu que ces marketeurs regardent au mauvais endroit : au lieu de s’évertuer à chercher la nouvelle plateforme révolutionnaire qui remplacera l’email, Youtube, les blogs, où ils pourront POUSSER pour qu’on voie leurs argumentaires et achète leurs produits…

… la solution est de produire un travail qui intéresse les gens. Et spécifiquement le groupe de personnes qu’on cherche à aider.

Tout simplement (simple mais pas facile…)

Un contenu que ces humains VEULENT lire, d’eux-mêmes, non pas parce que tu as trouvé « un nouveau hack pour écrire des titres qui font du clic »…

… mais parce qu’ils ont l’intime conviction que ça les aidera à faire un pas de plus vers leur objectif ultime — se sentir bien.

Regarde : toi comme moi, on est inscrits à certaines listes emails dont on ne loupe pas une miette.

Il y a certains créateurs dont on ne raterait un contenu pour rien au monde. Que ce soit un mail, un podcast, une vidéo… même s’ils envoyaient des papyrus par pigeon voyageur, on se ruerait dessus pour les lire !

Parce que ces créateurs nous fascinent, nous comprennent, nous aident, nous motivent et nous respectent. On se sent bien à leurs côtés dans leur univers, et on a le sentiment d’évoluer à leur contact.

À l’intérieur, viscéralement, on ressent le désir ardent d’aller plus loin avec eux. Il y a comme une force invisible qui nous ASPIRE, et nous donne envie d’en avoir encore, et encore de leur part.

Cette force invisible ?

Tu la connais forcément si comme moi, tu as eu la chance d’être encore un gosse quand les premiers Harry Potter sont sortis. Personnellement, j’entretenais une relation quasi boulimique avec ces bouquins.


Je pouvais passer des nuits complètes dessus, à lutter contre la fatigue pour lire « encore un dernier chapitre », parce qu’il fallait absolument que je sache si Harry allait buter le Basilic ou pas.

Personne ne me forçait à lire, j’étais ASPIRÉ par cette force invisible qui me TIRAIT un peu plus loin dans cet univers chapitre après chapitre.

Le même phénomène se produit avec les bonnes séries Netflix.

La force des bons livres ou des bonnes séries ?

C’est cette tension qu’ils créent, et qui nous entraîne en avant, pas à pas, toujours un peu plus loin, comme si on été attachés à un ressort qui nous tirait irrémédiablement…

… jusqu’à ce que la résolution arrive et que la tension se relâche.

Alors je sais ce que tu vas me dire…

« Mais Jean-loup, ça c’est de la fiction… nous on enseigne des choses aux gens. Où est le rapport ? »

Très bonne remarque, en effet.

Je te répondrai que cette force invisible n’est pas l’apanage de la fiction.

Un phénomène similaire se produit lorsqu’on apprend des choses.

Deux idées :

La première, c’est que tu peux t’inspirer des codes de la fiction pour construire un univers et délivrer ton contenu d’une façon qui favorise l’apprentissage.

On en parle en détails dans We are Storytellers.

La seconde idée, sur laquelle on va s’attarder dès maintenant, c’est qu’on se sent bien lorsqu’on a le sentiment d’être en évolution.

Un exemple : ces derniers temps je me suis mis en tête d’apprendre le roumain. Depuis près d’un mois, j’ouvre Duolingo assidûment tous les jours à la même heure pour ma session quotidienne.

Les premiers jours je devais me pousser un peu… mais aujourd’hui je ne manquerais une session pour rien au monde.

Je VEUX apprendre. Je VEUX en savoir davantage tous les jours. Ce n’est pas Duolingo qui vient me chercher par la peau du dos pour me POUSSER à apprendre, je suis ATTIRÉ par Duolingo.

Pour une raison simple : Duolingo est bien foutu. Le parcours est minutieusement tracé, la progression d’une leçon à une autre est intuitive.

Chaque nouveau mot appris t’ouvre de nouvelles opportunités. Ça te donne accès au monde suivant, où tu apprends de nouveaux mots, qui te donnent à leur tour accès au monde suivant, où tu apprends à nouveau…

… et au fur et à mesure, exactement comme dans une série ou un bouquin, tu es ASPIRÉ vers l’avant.

La nuance, c’est que le ressort qui génère cette tension ici, ce n’est plus seulement la curiosité (tu sais, celle qui t’a fait ingurgiter la dernière saison de GoT en une nuit…)

Ce qui t’aspire lorsque tu apprends des choses, c’est aussi le bien-être que tu éprouves lorsque tu es en évolution.

Quand on se sent grandir, on se sent bien.

Raison pour laquelle plus on apprend, plus on a envie d’apprendre.

Une grande idée ouvre un nouvel espace dans ton esprit, où se trouvent de nouvelles idées, qui ouvrent de nouveaux espaces… et plus tu avances, plus tu VEUX, viscéralement, continuer d’avancer.

La bonne nouvelle ?

C’est que cette force invisible, tu peux la manufacturer pour les personnes que tu cherches à aider.

En répartissant subtilement la valeur que tu apportes, tes grandes idées, tes conseils, les déclics que tu crées chez les gens…

… tu peux les entrainer vers l’avant, les orienter, les guider sur un chemin que tu auras tracé pour eux.

Un chemin sur lequel ils se sentiront grandir à chaque étape, et voudront aller encore et encore plus loin avec toi.

Comment faire ça ?

La réponse sur la page suivante. (Cliffhanger ! Quand je te dis que j’applique ce que j’enseigne…)