La belle et longue aventure de l'entrepreneuriat.
On est en 2010. J’ai 19 ans lorsque je quitte enfin l’école (l’un des jours les plus mémorables et importants de ma vie).
Ce jour-là je me fais une promesse, dont je me souviendrai toujours :
« Tu n’es pas fait pour être salarié. Tu n’es pas fait pour obéir aux ordres. Tu n’es pas fait rentrer dans le rang.
À 25 ans, tu dois être ton propre patron.
Ça te laisse six ans.
Six ans pour trouver une porte de sortie et tracer ton chemin en dehors du système. »
Mon problème à l’époque ? J’avais zéro dans les poches (moins que ça en fait, j’étais endetté de quelques milliers d’euros pour une histoire d’accident de voiture sans assurance… mais ça c’est encore autre chose).
Alors pendant six ans, j’ai charbonné comme serveur. Tu n’imagines pas le nombre d’assiettes, de verres, de bouteilles que j’ai pu servir. Le nombre de clients que j’ai rencontrés.
À Lille, à Aix-en-Provence, à Veysonnaz (Suisse).
Le jour et le soir je bossais. Et c’est la nuit que je vivais.
En toute honnêteté, je garde un souvenir merveilleux de ces années : moi qui était plutôt timide, j’ai rencontré tellement de gens, j’ai tellement fait la fête, tellement dansé (moi !) dans des soirées à n’en plus finir, des festivals, entouré de tellement de groupes de potes avec pour seul but de profiter de l’instant jusqu’à plus soif.
« Allez viens on s’amuse. Encore une heure de plus. »
C’était complètement dingue. Je peux dire que je me suis vraiment éclaté et que j’ai profité à fond de ma vie de jeune adulte. À 2000%. Je ne cracherai jamais sur ces années-là.
C’est vrai c’était pas parfait, ni intelligent, ni moral et encore moins raisonnable… mais c’était tellement magique ! On était insouciants, on s’en foutait de tout, on voulait juste s’éclater, nous.
Bien-sûr… ça ne pouvait pas durer. Un beau jour ton corps et ta tête te disent stop. Tu grandis aussi. T’as envie d’autre chose.
Je me suis retrouvé à l’âge fatidique, 25 ans, avec des souvenirs en plus mais des neurones en moins, et toujours zéro dans les poches (ou presque, j’avais mis un peu d’argent de côté tant bien que mal, mais pas de quoi créer une boîte… du moins c’est ce que je croyais)
Grosse remise en question. J’en ai ras le bol de servir les gens. Je suis fatigué. Des cernes jusqu’aux joues. J’ai le cerveau en compote.
C’est à ce moment que j’ai eu la chance de tomber sur le monde du web (ou plutôt il m’est tombé dessus). Je ne suis pas croyant, je sais pas qui remercier, Dieu, l’Univers, j’en sais rien…
Mais juste merci.
Je découvre ces gens qui gagnent leur vie en ligne, et pour moi c’était une évidence. Elle était là ma porte de sortie. J’aurai 26 ans dans 8 mois, si je veux tenir ma promesse, il faut que je fonce.
Alors j’ai acheté un ordinateur (mon bébé, le Asus sur lequel je t’écris), une caméra (ce bon vieux G7X), un aller sans retour pour Manille…
… et je suis parti.
Je viens d’arriver en Asie en 2017. Depuis je me suis mis au sport, j’ai pris 10kg et acheté une valise 😄
Un seul objectif en tête (comme tous les wannapreneurs comme moi à l’époque, qui partent en Asie laptop sous le bras) : revenir libre.
Ne plus jamais avoir affaire à un patron.
Ne plus jamais avoir à obéir aux ordres.
Vivre selon ses propres règles.
En vivant chichement, en dormant dans des chambres d’hôtels miteuses et des dortoirs d’auberges, j’avais assez d’argent pour tenir huit mois.
Huit mois pour réussir. Il fallait que je me dépêche.
Je cherche alors des méthodes pour gagner de l’argent rapidement. Je dois créer quelque chose. Construire une audience. Un produit. Vendre. Vite.
On est en août 2017 et j’ai déjà 26 ans depuis 3 mois quand je gagne mes premiers euros sur le web avec une formation sur le voyage : « Apprendre à Voyager ». Je fais 13 ventes à 47€ : 611€.
Première formation. Premières ventes.
611€… je suis loin d’être riche mais j’ai la confirmation que ça fonctionne !
Nouveau problème : je n’ai plus un sou de côté. Je dois rentrer.
Avec ces 611€ je paye mon billet d’avion, et retour à Lille à la case départ.
Mais maintenant j’ai une audience. Alors je sors une seconde formation, puis une autre. Chaque fois je gagne 500, 600, 800€. De quoi survivre un petit plus. Gagner un peu de temps pour continuer.
Début 2018 je retourne en Asie. J’y vis mal, je suis fauché, je lutte, mais c’est toujours mieux que de retourner travailler.
Peu à peu j’atteins un premier palier. J’ai suivi les conseils de formateurs qui me disaient de faire des offres toutes les semaines, des nouvelles formations, des promotions, des packs.
Je fais mes premiers 2000€ par mois. Le Graal. Me voilà enfin libre.
Mais sans m’en rendre compte, je suis pris dans une course : je dois vendre, à tout prix, toutes les semaines, tout le temps, pour ne pas perdre cette liberté.
Durant l’année qui a suivi, j’ai mis tous mes efforts pour vendre mieux. Améliorer mon copywriting. Apprendre à persuader les gens. Écrire des textes et des vidéos qui vendent. Je pensais qu’elle était là la clef pour passer au palier d’au-dessus.
Je me suis transformé en bon petit vendeur : chacun de mes contenus, mes textes, mes stories, était destinés à vendre. Je faisais des promotions, des grandes braderies, du -70% avec de l’urgence comme on m’avait appris.
Mais malgré mes efforts mes revenus stagnaient, car j’avais deux problèmes :
— Problème n°1 : Je perdais de plus en plus l’attention et la confiance des gens qui me suivaient
Les promos, la vente agressive, les petites techniques… Ça fait des ventes, mais ça dégrade ton image et le lien que tu tisses avec ton audience.
Pareil quand tous tes contenus ne sont que copywriting et techniques de manipulation. On ne gagne pas l’attention et la confiance des gens de cette façon.
Je devais toujours trouver d’avantage de monde, faire plus de vidéos sur Youtube, chercher des hacks pour remplir ma mailing-list… c’était sans fin.
Je sautais de « shiny object » en « shiny object ». Une nouvelle formation pour remplir sa liste. Une nouvelle méthode pour faire des vues. Une nouvelle structure magique pour vendre plus…
À chaque fois je pensais avoir trouvé LA solution.
— Problème n°2 : Je ne me sentais pas aligné
Pas fier de mon travail. Je passais plus de temps à essayer de persuader les gens qu’à vraiment leur amener de la valeur. Je ne développais pas vraiment mes compétences sur ma thématique, juste sur la vente.
Et je n’étais jamais serein. Si je m’arrêtais, tout s’arrêtait. Je n’avais plus de patron mais je n’était pas vraiment libre pour autant. Chaque semaine la course recommençait. J’étais comme pris au piège. Enfermé dans le court terme.
Aujourd’hui, bientôt deux ans plus tard, je suis sorti du court terme et j’ai décuplé mes résultats…
… et pourtant je ne passe plus mon temps à faire des promotions, je ne fais plus la course à l’audience sur Youtube et je me sens enfin totalement aligné dans ce que je fais.
Qu’est-ce qui a changé en deux ans ?
Les méthodes que j’utilise oui, mais surtout mon état d’esprit.
• Je vois mon business comme un système à long terme, et plus seulement comme un moyen de gagner de l’argent rapidement.
• Je me concentre sur la stratégie et les principes fondamentaux plutôt que sur les tactiques.
• J’ai énormément appris, et je travaille tous les jours pour développer mes compétences, plutôt que de chercher des hacks et des techniques de vente.
• J’ai arrêté de faire la course à l’audience pour me concentrer sur un tout petit groupe de gens, mes clients idéaux, que j’ai appris à connaître sur le bout des doigts.
• J’ai compris que l’attention et la confiance de mon audience étaient des actifs, qui se gagnent lentement et se perdent rapidement, et que je dois préserver.
• Je me concentre sur la valeur que j’apporte, et je vois l’argent comme une conséquence de cette valeur.
• J’ai appris à me connaître pour créer une activité dans laquelle je suis parfaitement aligné.
Si je te raconte mon histoire ?
C’est parce qu’elle est commune chez les gens qui veulent vivre du web. Ils se lancent en voulant être libre le plus vite possible, et se retrouvent enfermés dans une prison à court-terme dans laquelle ils ne s’épanouissent pas.
En voulant aller trop vite, ils se brûlent les ailes. Et c’est normal, tu ne peux pas commencer en ayant tout suite le bon état d’esprit. C’est à force d’essais, d’erreurs, de galères… que petit à petit tu comprends les choses et que tu grandis.
Aujourd’hui avec le recul, c’est facile pour moi de te dire que si c’était à refaire, je ferais complètement différemment. Et que j’irais beaucoup plus vite à avoir les résultats que j’ai aujourd’hui.
Mais la vérité c’est que j’avais besoin de passer par là pour apprendre.
C’est pour ça que je ne te le répéterai jamais assez : c’est un jeu qui se joue à long terme.
Plus vite tu te lances, plus vite tu te plantes, plus vite tu grandis.
Plus vite tu développes le bon état d’esprit.
Plus vite tu arrêtes d’être un wannapreneur, et tu deviens un vrai entrepreneur avec une vision à long terme, et un plan pour y accéder.
Mais oublie les raccourcis. Il y a une route, et tu dois la faire. Tu n’as pas d’autre choix que de l’accepter, et de travailler dur pour avancer.
Quand tu es ok avec ça… Ok avec le fait que ça prendra du temps et que ça ne sera pas aussi facile qu’une simple recette…
… tu commences à vraiment prendre du plaisir sur le chemin. En faisant un travail que tu aimes, dont tu es fier, et pour lequel tu deviens meilleur chaque jour.
Voilà, tu en sais plus sur qui je suis et ce que je peux t’apporter. C’est un plaisir pour moi de t’avoir ici.
Cette introduction était plus longue que les présentations classiques que tu trouves sur tous les autres sites web.
C’est volontaire : tu l’as compris je ne fais pas du marketing de masse. Mon but n’est pas de remplir à ras-bord ma liste email, et ce n’est pas non plus ce que j’enseigne.
Si tu as lu jusqu’ici, c’est qu’on est sur la même longueur d’ondes, et que tu fais partie des gens avec qui j’ai envie de travailler.
Pour aller plus loin, tu peux faire un tour sur mon blog, écouter mes podcasts, t’inscrire à ma newsletter et jeter un œil à mes formations et mon consulting pour voir si c’est pour toi.
N’hésite pas également à me contacter, c’est toujours un plaisir de discuter.
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