Marketing artisanal vs.

Marketing industriel

Le 14/06/2020

Je casse souvent du sucre sur le dos de ce que j’appelle le marketing industriel (je t’en dis plus là-dessus plus bas) et de ses adeptes.

Mais avant d’aller plus loin, je tiens à nuancer mon propos : mon rôle n’est pas de juger quiconque. Te dire que ce qu’ils font est nul, et que ce qu’on fait est mieux aurait peu d’intérêt.

Mon véritable objectif est de mettre en avant une réalité afin d’en tirer les opportunités.

Dans ce cas la réalité, c’est que la majorité des marketeurs d’aujourd’hui, consciemment ou non, pensent et agissent comme des industriels…

… et ça ouvre une brèche énorme pour la minorité de marketeurs qui pensent et agissent radicalement différemment : comme des artisans.

Prenons un exemple pour illustrer ça, avant de faire le lien avec notre écosystème à nous.

Quand tu veux acheter du chocolat, tu as (schématiquement) deux options :

La première, c’est le chocolat disponible en grande surface, avec des marques comme Côte d’Or, Milka, Lindt ou Nestlé : c’est du chocolat industriel.

La seconde, c’est le chocolat disponible en chocolaterie, avec des noms comme Patrick Roger, Pierre Hermé, Alain Ducasse, ou encore la maison Bernachon : c’est du chocolat artisanal.

VS

Les deux n’ont évidemment rien à voir, que ce soit du point de vue du créateur ou de celui du client.

Point de vue créateur : les industriels sont drivés par la rentabilité.

— La question qu’ils se posent chaque matin est : « Comment je fais rentrer plus d’argent dans mes caisses ? »

— Ils optimisent pour le rendement. Cherchent comment produire d’avantage pour moins cher.

— Leur savoir-faire est dans le marketing plus que dans le produit, et c’est là dessus qu’ils misent le plus gros de leurs ressources (budgets publicitaires énormes, équipes marketing etc…)

— Leur but est de toucher un maximum de monde, ils visent la masse. La preuve en est que même si tu ne manges pas de chocolat, tu connais parfaitement les quatre marques que je t’ai citées.

— Chez eux, un client est un numéro parmi des milliers d’autres numéros.

— Et leurs produits sont des commodités, c’est à dire qu’ils sont standardisés, courants, et que la compétition se joue d’avantage sur le prix que sur la valeur ajoutée (il y a peu de différence de valeur ajoutée entre un chocolat Côte d’Or ou un autre chocolat industriel).

De l’autre côté, les artisans sont drivés par l’excellence.

— La question qu’ils se posent chaque matin est « Comment je fais vivre l’expérience la plus extraordinaire à mes clients ? »

— Ils optimisent pour la valeur. Cherchent comment devenir chaque jour plus compétents afin de créer le meilleur chocolat possible.

— Leur savoir-faire est dans le produit plus que dans le marketing. Ils pensent que l’argent est une conséquence de la qualité de leur travail.

— Leur but est de toucher au cœur un groupe de personnes spécifique, ils visent les niches. C’est la raison pour laquelle, à moins que tu sois passionné de chocolat, tu ne connais sûrement qu’un ou deux (ou même aucun) des quatre noms que je t’ai cités. Pourtant les quatre sont renommés dans leur milieu et il y a la queue devant leurs chocolateries.

Ils portent une attention considérable à chaque client. Veulent que chaque personne qui achète chez eux soit comblée au-delà de ses attentes.

— Leurs produits sont des spécialités, uniques et rares. La compétition se joue sur la qualité et non sur le prix.

Dans notre écosystème, on retrouve la même distinction entre marketeurs artisans et marketeurs industriels.

Les premiers cherchent à produire un travail élégant, de qualité, pour satisfaire leurs clients et leur faire vivre la meilleure expérience.

Les seconds cherchent des méthodes toutes faites pour acquérir plus de leads, des failles à exploiter pour hacker l’algorithme des plateformes, des structures de vente en 17 étapes et j’en passe…

Là où ça devient encore plus intéressant (croustillant même !), c’est du point de vue client.

Ce n’est évidemment pas le même type de client qui achète du Milka ou du Alain Ducasse.
Tout comme Mac Donald n’attire pas les mêmes clients qu’un étoilé Michelin.

Ça va même plus loin : les clients de l’étoilé Michelin et d’Alain Ducasse sont souvent totalement aveugles à Mac Donald et à Milka.

Et ces dernière décennies, on assiste au phénomène suivant : de plus en plus de « clients-Milka » se mettent à fuir les produits industriels au profit des produits artisanaux. Le segment de clientèle attiré par l’artisanat, les petits producteurs locaux, le « fait-main », le « sur-mesure »… s’agrandit à mesure que de plus en plus de gens sont saoulés par le marketing de masse et les produits industriels.

Ce phénomène ? (que tu peux constater par toi-même tous les jours)

Je mets ma main à couper qu’il va se produire sur le web également. Il a déjà commencé. Dans une moindre ampleur évidemment, parce que le marché est bien plus jeune que celui du chocolat…

… mais je suis convaincu que c’est une cocotte-minute qui est à deux doigts d’exploser.

Il y a tout un segment de marché (dont tu fais sûrement partie si tu me lis) qui en a ras le bol des marketeurs industriels et de leurs méthodes. De plus en plus de gens sont de moins en moins dupes.

Ils veulent de la qualité.
Ils veulent de l’empathie.
Ils veulent de l’humain.
Ils veulent être plus qu’un lead parmi les leads dans un énième tunnel de vente.

Et ils sont prêts à payer cher pour ça (compétition sur la valeur, pas sur le prix)

Je pense que le marketing industriel va atteindre un plateau.
Est-ce que ce sera demain, ou dans 10 ans ? C’est la grande inconnu.

Mais quoiqu’il en soit ce n’est pas voué à perdurer…

… et elle est là, notre opportunité.

D’autant plus que ce nouveau segment, qui s’agrandit de jours en jours, est très loin d’être satisfait pour le moment. Dans ma thématique par exemple, le marketing, les artisans-marketeurs se comptent sur les doigts d’une seule main en francophonie. Et le constat est le même dans la quasi-totalité des thématiques.

Résultat : une véritable autoroute pour les gens qui font du marketing artisanal.

Alors maintenant, la balle est dans ton camp…

Qu’est-ce que tu choisis ?
Quels type de clients tu veux servir ?
Quelle image tu as envie d’avoir ?
Quelle vision tu as pour ton business ?

Si tu fais le choix de devenir un artisan… tu dois être conscient que ce n’est pas la voie facile et rapide.

Il n’y a pas de recette magique.
Pas de raccourci.
Pas de hack.

Ça prend du temps de développer son savoir-faire. Ça demande de l’engagement. De la passion.

Tu ne vas pas devenir riche en 3 mois, ni en 6. Et c’est pour ça que ce n’est vraiment pas pour tout le monde.

C’est réservé à la minorité qui ne veux pas juste faire un gros coup, mais bâtir une véritable carrière.

La minorité qui choisis de jouer à long-terme, quand la majorité ne voit que les gains à court-terme.

La bonne nouvelle si tu fais ce choix ? C’est que c’est cette minorité qui sera toujours là dans 10 ans, quand la majorité se sera cassée les dents.

— Jean-loup

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